Salut les chef·f·es 🧑🍳
C’est parti pour la saison 2 de C’est bon çaaaaa.
Pour cette nouvelle saison, je continue le format podcast. Ils seront disponibles depuis chaque édition de la newsletter. Vous pouvez aussi vous abonner directement depuis Spotify, Apple Podcast ou encore Anchor.
Je vais aussi essayer, dans la mesure du possible, d’aller interroger les marketeurs qui bossent dans le monde de la crypto pour 3 raisons :
C’est le futur. L’année dernière, j’avais interrogé Brian O’Hagan de Sorare. Depuis cette interview, ils ont levé 40 millions d’euros en février, puis 680 millions en septembre. Ils sont aujourd’hui valorisés 4,3 milliards de dollars. Ça va très vite.
L’écosystème crypto français est dynamique.
C’est un milieu qui me passionne.
Au menu aujourd’hui, une interview d’un marketeur de grand talent et au parcours original, Maxime Sebti. Il travaille pour Pokmi, une entreprise qui, grâce à la crypto, espère révolutionner notre façon de consommer de la pornographie.
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🏃♂️ Le parcours de Maxime
Maxime Sebti, 33 ans, est le directeur marketing de The Poken Company, la société qui détient Pokmi et sa cryptomonnaie, le Poken.
Maxime a un parcours original. Juste après le bac, il commence à travailler en tant que graphiste & directeur artistique junior en freelance. Il apprend le métier tout seul et tombe très vite dans le milieu du digital. Il conçoit des interfaces web pour des clients, dont une ESN.
Cependant, c'est un "médecin contrarié". S'il s'est lancé dans le graphisme à la sortie du bac, c'est que c'est certes un créatif dans l'âme, mais c'est surtout qu'il n'a pas eu la fac de médecine qu'il espérait.
Pendant 2 ans, sa mère le tanne pour qu'il reprenne des études de médecine. Il craque et postule à la faculté de médecine de Tours. Il est accepté. Ça y est, une grande carrière de chirurgien maxillo-faciale s'ouvre à lui. Son rêve s'approche. Il passe sa PACES avec succès, mais il quitte la fac en deuxième année pour des raisons personnelles.
Il revient alors à ses premiers amours : l'image, le digital.
Curieux et féru d'apprentissage, c'est tout naturellement qu'il se dirige de l'image au marketing. Il s'intéresse de plus en plus au contenu rédactionnel et aux stratégies publicitaires qu'il pourrait appliquer au contenu visuel qu'il produit.
Armé de ses nouvelles compétences, il développe peu à peu son activité de freelance et bosse de plus en plus avec des agences marketing. Au fil des réunions avec ses clients, il accumule de l'expérience et se rend compte qu'il a des idées sympas.
Il décide de davantage s'orienter vers la stratégie. De son activité de freelance originelle, il en fait une vraie petite agence digitale et travaille de plus en plus avec des startups.
On finit par lui proposer le poste de CMO. Pourquoi pas après tout ?
CMO : Chief Marketing Officer, le responsable marketing de l'entreprise.
Il se lance.
Sa particularité ? Il travaille en tant que flying CMO, c'est-à-dire un CMO en freelance, embauché pour réaliser une mission bien précise pour l'entreprise. Ses deux spécialités : donner/retrouver un nouvel élan de croissance à l'entreprise, et préparer la vente de l'entreprise.
Comme il le dit lui-même, "Il y en a qui sont fait pour la guerre, d'autres pour la paix. Moi, c'est la guerre".
La richesse de son expérience et sa flexibilité font de lui le candidat parfait. Une fois sa mission terminée, il s'en va et passe le relais pour s'intéresser à un autre domaine et assouvir sa soif d'apprentissage.
En 2019, il crée DataFarm avec Stéphane Petitbon. DataFarm est une entreprise qui vend de l'énergie renouvelable à base de déchets pour le monde du data center.
C'est à ce moment qu'il tombe dans le monde des cryptomonnaies et des possibilités offertes par la « tokenisation » de l'économie.
La « tokenisation » est la création de la représentation numérique d’un actif sur une blockchain (définition de Blockchain France). Plus d'infos ici.
Seulement, l'énergie est un secteur industriel avec des besoins financiers conséquents et des longs processus opérationnels. Trop en tout cas pour Maxime, qui aime quand ça va vite.
Alors qu'il ingurgite de nombreux whitepapers (ou livrets blancs) pour rédiger celui de DataFarm, il tombe sur celui de Pokmi.
Dans le monde des cryptomonnaies, le livret blanc est une profession de foi où les fondateurs de l'entreprise partagent leur vision, présentent leur entreprise, ses missions, l'équipe ainsi que toutes les informations relatives à la cryptomonnaie émises, tout cela à caractère informatif. C'est un passage obligé pour toutes les entreprises sérieuses du secteur.
Il se rend compte que :
le projet est juste dingue ;
dans un secteur, le contenu pour adulte, toujours à la pointe de l'innovation et en amont des grandes tendances de distribution ;
et ils sont à Paris.
Il est plus qu'intéressé par le projet. Il se rend sur leur site et voit qu'ils recherchent un CMO.
Il lit la fiche de poste. C'est juste lui. Il les contacte afin de demander quand est-ce qu'il commence à travailler avec eux.
13 jours après, il fait ses débuts au poste de CMO de The Poken Company, en tant que salarié cette fois-ci.
Au regard de sa carrière, Maxime se définit comme un alpiniste : il a commencé sa carrière tout en bas et a gravi les échelons de la montagne avec sa corde et son mousqueton, un par un.
👅 Présentation de Pokmi
Pokmi est une marque qui appartient à The Poken Company, l'entreprise qui détient aussi le Poken ($PKN), leur cryptomonnaie.
Pokmi est une plateforme NFT de contenu pour adultes. Elle a sa propre cryptomonnaie, le Poken, qui est utilisée comme monnaie sur la plateforme. Sur Pokmi, vous pouvez acheter et vendre des NFTs pornographiques en Poken. C’est pourquoi ils appellent cela des NFPs sur leur site internet, pour Non Fungible Poken.
Définition Wikipédia d'un NFT (Non Fungible Token) : un type spécial de jeton cryptographique qui représente un objet numérique tel une image, une vidéo, un fichier audio, auquel est rattachée une identité numérique qui est reliée à un ensemble non-vide de propriétaires. Son authentification est validée grâce au protocole d’une blockchain qui lui accorde par là même sa première valeur. Les jetons non-fongibles ne sont donc pas interchangeables. Cela contraste avec les crypto-monnaies comme le bitcoin et de nombreux jetons utilitaires (utility token) qui sont fongibles (remplaçable car non unique) par nature. Ainsi, la valeur de cet objet varie en fonction du cours de la cryptomonnaie qu’il représente, mais surtout en fonction de sa valeur intrinsèque, de par son originalité et sa rareté. C’est le jeu de l’offre et de la demande à l’instar du marché de l’art ou des collectionneurs.
Avec Pokmi, The Poken Company souhaite défendre tous les créateurs de contenu pour adultes, notamment sur les aspects légaux : preuve de l'identité du créateur du contenu, éviter le revenge porn, interdire un contenu sur la blockchain s'ils le souhaitent, des royalties à vie sur leur contenu...
C'est une avancée énorme pour les créateurs de contenu qui sont assurés de profiter de leur travail à vie. Ces créateurs sont souvent exclus des systèmes financiers traditionnels et se retrouvent parfois dans des situations problématiques, voire précaires. En ça, Pokmi et sa cryptomonnaie Poken sont une réelle assurance pour eux.
Pour les utilisateurs, Pokmi ajoute une transparence bienvenue. Avec les NFTs, ils sont assurés de recevoir le contenu payé. Il n'y a plus d'arnaques possible. De plus, les NFTS permettent de créer une proximité jamais vue entre le créateur de contenu et ses fans.
Comment se différencient-ils d'un Onlyfan ou d'un Tube traditionnel ?
Aucune plateforme ne rémunère aussi bien les créateurs de contenu : 95% de la valeur créée revient aux créateurs chez Pokmi, contre 65/70% en moyenne chez les plateformes traditionnelles.
Les créateurs peuvent mettre en place un système de royalties à vie sur leur contenu. Ainsi, le créateur touchera un pourcentage sur chaque future revente de leurs NFTs entre utilisateurs de Pokmi.
Une volonté de rendre l'application très sociale en s'inspirant des réseaux sociaux tels que TikTok et Instagram.
Tout le contenu posté sur Pokmi fait l'objet d'une attention particulière et doit respecter la charte éthique de Pokmi. Aucune morale sur le contenu posté tant qu'il est légal mais Pokmi fera toujours en sorte de protéger les créateurs de contenu.
Leur business model ?
Un pourcentage sur la première vente de chaque NFT posté sur la plateforme, le plus juste possible pour les créateurs de contenu.
Placements publicitaires, espaces consacrés aux marques, à certaines boîtes de production depuis l'application.
Quelle est la vision de Pokmi ? Et de the Poken Company ?
Pour Pokmi, la vision est qu'il n'y ait plus de tabous à mélanger la création de contenu pour adulte et le fait d'être rémunéré pour cette activité. Ils veulent assainir cette relation vieille comme le monde et que la société aimerait cacher, ce qui peut créer des zones grises pour les créateurs de contenu.
La mission globale de The Poken Company : No More Grey Zone, "plus de zones grises". Grâce à la technologie, ils veulent éclaircir tous les business models un peu flous qui existent encore aujourd'hui sur internet, en commençant par le contenu pour adultes.
Leurs concurrents ?
OnlyFans & Pornhub sont plutôt des futurs canaux de distribution que des concurrents.
Pour en citer deux : CumRocket & PornRocket.
Pokmi se différencie d'eux sur plusieurs points :
Ils sont français. La France est le 6ème marché mondial du porno. Et ils sont très reconnus sur le marché avec des acteurs et actrices qui s'exportent très bien aux US, le 1er marché mondial.
Une techno très puissante, très avancée.
Leur crypto, le Poken, dont l'émission est déflationniste. C’est rassurant pour les investisseurs, car il est censé garder, voire prendre de la valeur sur le long-terme.
Une équipe d'ambassadeurs et ambassadrices incroyable. Pokmi a réussi à nouer des partenariats exclusifs avec les plus grosses stars du secteur : Anissa Kate, Manuel Ferrara, Abella Danger...
Les dernières actualités de the Poken Company :
Cet été, ils ont levé 10,7 millions de dollars en 3 semaines via une Initial Coin Offering (ICO), un système qui permet aux particuliers d'acheter des tokens en pré-vente afin de soutenir le démarrage d'un projet crypto.
Leur cryptomonnaie, le Poken, a été listée sur deux plateformes décentralisées reconnues, PancakeSwap & Uniswap.
Le Poken ($PKN) a connu son ATH (All Time High, c'est-à-dire son plus haut niveau historique) le lundi 11 octobre 2021, à 0.094 dollars, x7.5 depuis son listing le 21 septembre 2021 à 0.012 dollars.
Ils prévoient de recruter une trentaine de collaborateurs d'ici la fin de l'année.
Alors qu'ils ont déjà des bureaux à New York, Paris et Tokyo, ils ouvrent un nouveau bureau à Los Angeles. En ce qui concerne le bureau parisien, ils vont déménager dans les prochaines semaines dans un hôtel particulier du 17ème arrondissement de Paris.
Est-ce qu'ils recrutent ?
Oui, énormément. Tout est ici.
🎙️ L’interview (un condensé du podcast)
Quelle est ta définition du marketing ?
Du sales en mieux ?
Blague à part, je dirais donner du sens à une entreprise qui essaie de trouver le bon chemin.
Les marketeurs ont tendance à se concentrer sur des recettes magiques ou des concepts très cadrés, discutés sur LinkedIn ou en école de commerce, mais ils oublient que le marketing consiste en un truc : faire qu'une personne appuie sur le bouton "acheter" ou aille en magasin et mette le produit dans son panier.
Qu'est-ce que du bon marketing pour toi ?
Faire comprendre à la personne qui a besoin de quelque chose qu'elle en a besoin, sans la manipuler. Et là, on a gagné.
Et cela, on le fait en étant humble, en essayant de se mettre dans les baskets de ses clients.
Tu roules ta bosse dans le marketing depuis plus de 15 ans. Quel est le secret marketing que tu as découvert ?
Passer beaucoup de temps à (bien) faire les choses. Avant que cela devienne rentable et que cela "scale", il vaut passer énormément de temps à essayer de comprendre qui sont les clients et ce qu'ils veulent.
Ensuite, une fois que l'on a identifié ce qu'ils veulent, il faut pouvoir itérer le plus rapidement possible en lançant un ou des produits en fonction des retours des clients. Ensuite, collecter à nouveau les retours des utilisateurs et ainsi de suite. Au fur et à mesure, tu t'approches de la vérité.
Dans quel domaine du marketing es-tu une rockstar ?
Si on prend le framework AARRR, je dirais Acquisition, Revenu et Rétention.
Je suis certes un CMO, mais ce que j'aime, c'est la growth, la croissance. Pour toutes les actions proches du porte-monnaie, je suis là.
C'est quoi le marketing dans les cryptos ? Et dans le porno ?
Dans les cryptos, c'est un marketing de communauté. L'écosystème est très jeune. Dans ces phases de démarrage, ce sont tes premiers utilisateurs qui vont continuer à te faire confiance. Il faut les chouchouter. Le plus grand hack pour ce marketing de communauté, c'est l'authenticité. Quand c'est pensé et ressenti, ça se transmet.
Dans le porno, en étant très français. On intègre à l'art, la culture et la mode à notre communication sur les réseaux sociaux. Il faut aller au-delà de l'évidence.
D'un point de vue marketing, qu'est-ce qui est vrai dans les cryptos et qui ne l'est pas dans les autres secteurs ? Et inversement ?
Il y a quelque chose de commun aux deux secteurs, c'est la culture de la vérité et de l'immédiateté. Dans ces secteurs très volatils au sens physique, tout est soit instantané, soit inutile.
Tu as été freelance une grande partie de ta carrière. Pourquoi ?
Par ma scolarité et mon éducation. J'ai rarement été habitué à l'ambition.
Ensuite, parce que je suis moi-même atypique. J'ai été diagnostiqué assez jeune Asperger, et j'ai rarement trouvé des organisations qui me convenaient : je dors peu, j'ai des idées très tard le soir, je m'arrête jamais, je veux toujours aller plus loin...
C'est plus facile pour moi d'être CMO de 3/4 boîtes en même temps que d'une seule qui a un cycle d'itération normal.
Comment as-tu construit ta carrière ? Quelle était ton ambition initiale ?
Mon ambition initiale a toujours été d'être à mon compte, de créer mes boîtes, de gérer mes agences.
C'est très dur pour moi d'être salarié au sens simple du terme. J'ai longtemps eu du mal avec la hiérarchie, et d'ailleurs, ce n'était pas du tout dans mes plans de rejoindre une boîte en tant que salarié.
Mais avec Pokmi, j'ai eu le crush. J'ai eu envie de dépasser cette envie initiale pour au final apprendre de nouvelles choses et aller plus loin que ce que je pensais à la base.
Est-ce qu'il y a un modèle mental que tu utilises au quotidien ?
Un modèle mental est un concept, un système ou une manière de voir le monde qui nous aide à comprendre comment les choses fonctionnent. Ces modèles sont de véritables outils qui nous aident à mieux raisonner, à résoudre des problèmes efficacement et à prendre de meilleures décisions.
No bullshit. Quand tu es neuro-atypique, tu as un contrat avec toi-même quand tu sais que tu racontes n'importe quoi. J'ai une culture de la vérité qui peut m'amener à me mettre en retrait d'un projet si je vois que je fais n'importe quoi.
Pourquoi est-ce que t'es bon dans ce que tu fais ?
La seule réponse que je pourrais te donner, c'est que ce que je fais, je le fais plus que les autres. Je ne connais personne qui bosse plus que moi. J'adore travailler, j'adore apprendre. Je m'arrête jamais. Mais pas dans le sens performance, où le mec veut être plus fort que les autres. C'est juste une obsession, je suis complètement fou.
Quelle est ta réalisation la plus marquante ?
D'avoir fait la plateforme de marque de MerciHandy. Louise a fait appel à Héloïse, mon épouse, et moi. On a repris tous les fondamentaux de la marque et on a fait un brandbook : valeurs, mission, ambitions, les piliers de la marque, le logo... Ça a bien pris.
Aussi, je me suis fait piquer une chanson par un rappeur qui est devenue un super gros tube.
Quel est ton échec ou ton semblant d'échec préféré ?
Celui d'hier, celui d'avant-hier... Les échecs me marquent tous et 100x plus que les réussites.
Ne pas avoir été au bout de DataFarm parce que je suis fou et parce que j'ai voulu sauter sur l'occasion Pokmi.
Ma balance échec/réussite est totalement du côté de l'échec. Mais je pars de tellement bas. L'échec, la lose absolue, je l'ai vécu pendant une bonne vingtaine d'années qu'aujourd'hui, je passe vite à autre chose.
Qu'est-ce que tu voudrais avoir accompli à la fin de ta carrière ?
J'aimerais beaucoup avoir écrit et produit un film de cinéma, et avoir une galerie d'art. Le reste, ce ne sont que transactions financières.
Il y a une faille spatio-temporelle de dingue, bam, tu retournes au moment où tu arrêtes médecine et tu t'apprêtes à commencer ta carrière de freelance en marketing. Qu'est-ce que tu fais ?
Immédiatement, parce que je suis papa aussi, j'irais m'inscrire dans une école de commerce.
Mais bon à l'époque, je n'avais ni les moyens, ni la structure familiale qui le permettrait. Mais je ne regrette pas, car je n'aurais pas eu l'amour de l'apprentissage, cette obligation même de l'apprentissage si j'avais eu un parcours plus simple.
Je me serais mis dans un petit wagon de train, et j'aurais été content d'avoir ma licence, mon master... Je ne sais pas si je changerais quelque chose en réalité.
Quelles compétences développerais-tu en priorité pour être dans le top 10% des marketeurs ?
Il faut faire un grand écart data/sentiment :
D'un côté, savoir coder, faire du no-code, savoir sortir un produit.
Avoir un cerveau publicitaire. La publicité est le domaine qui apparaît le plus creux et vide, mais c'est celui qui s'intéresse le plus à ses audiences. David Ogilvy disait : "Ne prenez pas votre client pour un con, c'est votre femme." Ça explique tout. La publicité t'oblige à comprendre un insight, une vérité absolue, cachée, qu'il faut découvrir et qui va motiver les gens.
Je résumerais en disant que pour être un bon marketeur, il faut être un cerveau froid et un coeur chaud.
Comment est-ce que tu apprends au quotidien ? Comment est-ce que tu mets à jour tes compétences ?
Je me forme en essayant et en me trompant.
Ma grande chance aussi, comme je saute de projets en projets, c'est que je rencontre plein de gens qui m'apprennent plein de choses et qui me rendent encore plus humble.
Je suis un grand fan de l'apprentissage par les livres. Est-ce que toi aussi ? Si oui, quel est ton livre préféré et pourquoi ? Marketing, business ou les deux.
C'est plutôt un titre, The Subtle Art of not Giving a F*ck, de Mark Manson. C'est un poncif, mais le titre te met dans le bon état d'esprit dès le matin. Il faut juste l'avoir près de son lit en fait.
Du côté des livres personnels, j'aime beaucoup lire Camus. Où de la philosophie, des extraits de Marc-Aurèle et des stoïciens. Mon livre préféré de Camus, la Chute.
Qu'est-ce que tu recherches en priorité chez tes collaborateurs ? Quels sont les critères que tu regardes ?
J'aime les gens qui vont me montrer qu'ils sont meilleurs que moi. Toute personne peut être meilleure que moi, ce n'est pas une question de hiérarchie.
Des gens qui seraient capables de me remplacer aussi. J'ai envie de recruter des gens meilleurs que moi. Quand tu es honnête avec toi-même, tu sais que l'expérience s'acquiert et que telle ou telle personne, vu ses qualités, sera au moins aussi forte que moi.
Des gens qui essayent, qui trouvent des solutions et qui n'ont pas peur de prendre des décisions si je ne suis pas là. Mieux vaut s'excuser que demander la permission.
Comment est-ce qu'on fait pour attirer ton attention ?
Des références communes, des blagues de geek, un parcours marrant, des gens qui aiment ce qu'ils font. Je vois beaucoup de CV avec des personnes qui essaient d'en faire des caisses avec leurs postes de président d'une association, c'est cool, j'adore, mais je n'ai pas besoin d'en arriver à ce niveau-là.
J'aime bien être surpris, et j'aime bien me trouver bête aussi. J'aime bien converser, faut avoir envie de converser et de prendre le temps de le faire.
Qu'est-ce que tu valorises sur un CV ?
Je valorise les gens qui malgré un parcours pas évident vont quand même essayer. Ce n'est pas pour autant que je vais négliger celles et ceux qui ont un parcours parfait, mais je trouve ça cool des gens qui vont essayer de passer outre certains blocages, et qui se disent qu'ils vont peut-être y arriver.
Je pense notamment aux candidatures féminines. Il y a beaucoup d'études qui prouvent qu'elles se retiennent de postuler alors qu'elles ont souvent 100% des compétences, tout l'inverse des hommes qui vont quand même y aller alors qu'ils ont 10% de celles-ci.
J'aime le côté audacieux, sentir une volonté qui se dessine malgré peut-être le manque de logique de certains parcours.
😀 La belle histoire de la semaine
La belle histoire de la semaine est celle d’Abraham Finlay, un jeune développeur passionné de photographie et de faune sauvage.
Ce dernier, initié par son père à Bitcoin et à la blockchain, a créé une collection de 400 NFTs représentant des oiseaux numériques pixelisés. Chacun de ces oiseaux est composé d’attributs plus ou moins rares qui le rendent unique : une pipe, un chapeau, la couleur du fond d’écran...
Chaque oiseau est ainsi plus ou moins rare selon les attributs qui le composent et c’est cette rareté qui lui confère sa valeur aux yeux des collectionneurs.
Cette collection est appelée “Bitcoin Birds”, car à la différence des autres collections de NFTs majoritairement présents sur Ethereum, ces derniers sont disponibles sur Stacks, une blockchain de contrats intelligents similaire à Ethereum sauf qu’elle regroupe toutes ses transactions sur Bitcoin.
Cette collection a été un grand succès. Les 400 NFTs de la collection ont été vendus le jour même de la mise à la vente à un prix de base de 20 STX, soit environ 22 € à la date du 3 octobre 2021.
Le STX, à la manière du PKN de Pokmi, est le token de la blockchain Stacks.
Le soir même, Abraham empochait environ 8 000 € une fois les frais de la plateforme déduits.
Et ce n’est pas fini.
Abraham perçoit également 5 % de redevance (royalties) sur chaque revente ultérieure des 400 NFTs de la collection “Bitcoin Birds”.
À date, le volume de STX pour la collection s’élève à 120 000 STX, soit un peu plus de 240 000 €, le STX connaissant une forte appréciation en ce moment avec l’essor des NFTs sur Bitcoin.
Sur ces 120 000 STX, 6 000 STX sont revenus à Abraham. Ils sont valorisés à environ 11 400 € à l’heure où j’écris ces lignes.
Actuellement, le prix plancher de la collection est de 1200 STX, soit 2 280 €. Si vous souhaitez vous en procurer un, c’est par ici.
La plateforme Stacks connaît une popularité croissante sur la scène crypto, et de futurs projets de qualité sont sur le point de sortir.
Je pense notamment à Crash Punks, dont la vente devrait ouvrir dans les prochains jours.
Si vous souhaitez vous renseignez sur le projet et vous immergez dans la communauté, vous pouvez rejoindre le groupe Discord du projet.
☎️ Des nouvelles des anciens
Yoann Lopez, fondateur de la newsletter Snowball et premier invité de C’est Bon Ça, nous donne de ses nouvelles 1 an après (à partir de 1:01:30).
Les chiffres sont ébouriffants. Et il voit grand pour la suite de sa newsletter !
On suivra ses aventures de près.
🏄 Alors, c’est bon ça ou c’est pas bon ça ?
Voilà, c’est la fin de cette 21ème édition.
Qu’en-as tu pensé sur une échelle de 1 à 10 ? Tes réponses sont plus que bienvenues 🙏
Si tu aimes cette édition, et qu’elle peut plaire à une personne de ton entourage qui aime le marketing, les cryptos ou les deux, n’hésite pas à lui partager.
Si tu veux (re)lire les 3 éditions précédentes, tout est là :
Au plaisir de te lire 🤙
C’est bon ça !
Jean
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